En 2014, le président ukrainien pro-russe, Viktor Ianoukovytch, est destitué sous la pression d’un soulèvement populaire. Craignant de perdre son influence sur l’Ukraine, Moscou envoie ses troupes en Crimée. Un gouvernement fantoche est mis en place avec à sa tête Sergueï Axionov, leader d’un microparti prorusse, qui demande le rattachement immédiat à la Russie.

Quelques jours plus tard, sous occupation militaire et dans un climat de terreur, un simulacre de référendum est organisé, sans observateurs internationaux. Les résultats annoncés, largement manipulés, donnent 96,8 % des voix en faveur de l’annexion par la Russie. Une mise en scène politique immédiatement dénoncée par l’ONU, l’Union européenne et les États-Unis, qui ne reconnaîtront jamais ce scrutin et imposeront des sanctions aux responsables criméens et russes impliqués : gels d’avoirs, interdictions de visa, restrictions économiques

Le 18 mars 2014, Vladimir Poutine signe le décret officialisant l’occupation de la Crimée, en violation du droit international.

Dès l’annexion, les opposants ont été traqués, les Tatars de Crimée persécutés, les médias indépendants fermés. Les disparitions forcées, les emprisonnements arbitraires et la propagande se multiplient. Un territoire sous contrôle russe signifie une privation systématique des libertés fondamentales.

Depuis, la Russie a poursuivi son expansionnisme, dans le Donbass d’abord, puis en déclenchant en 2022 une guerre à grande échelle contre l’Ukraine.

La Crimée est et restera ukrainienne. Nous ne pouvons pas abandonner des millions de personnes aux atrocités russes dans les territoires occupés.