Depuis le début de l’invasion russe à grande échelle de l’Ukraine, la Russie mène une guerre qui dépasse le champ militaire : elle s’attaque directement à l’identité et à la mémoire du peuple ukrainien. En bombardant systématiquement des infrastructures civiles et culturelles, elle viole le droit international humanitaire et commet des crimes de guerre dont les responsables devront répondre devant la justice.
Détruire un musée, une bibliothèque ou un théâtre, c’est tenter d’effacer l’histoire et la culture d’un pays. L’agression russe ne se limite pas aux infrastructures stratégiques ou militaire, elle vise aussi des lieux incarnant la richesse intellectuelle et artistique de l’Ukraine.
Le Théâtre de Marioupol, bombardé le 16 mars 2022 par l’armée russe. ALEXANDER NEMENOV / AFP
Selon l’UNESCO, 485 sites culturels ont été endommagés ou détruits depuis février 2022. Parmi eux :
- 149 édifices religieux
- 33 musées
- 249 bâtiments historiques et artistiques
- 33 monuments
- 18 bibliothèques
- 1 archive et 2 sites archéologiques
Face à cette tentative d’anéantissement, préserver et promouvoir l’art ukrainien devient un acte de mémoire et de résistance.
Photo de couverture : Marioupol, AP Photo/Evgeniy Maloletka