Ce soir, le Shakthar Donetsk affronte l’Olympique de Marseille en Europa League.
Le Shakhtar est un club de la ville Donetsk, qui a été l’une des premières villes ukrainiennes attaquées par la Russie en 2014 et qui est depuis occupée par l’agresseur russe.
Parlons-en, ainsi que des clubs ukrainiens qui subissent chaque jour l’agression russe et notamment le partenaire du Shakhtar le Lokomotiv Kyiv.
À l’origine, le Shakhtar jouait à la Donbass Arena à Donetsk, construit en 2009 à l’occasion de l’EURO2012.
En 2014, la Russie attaque l’Ukraine. Notamment, elle annexe la Crimée et déstabilise la région du Donbass, où se trouve Donetsk, en y installant une guerre hybride, envoyant des milices se faisant passer pour des séparatistes.
Donetsk est touchée de plein fouet par la guerre.
La Donbass Arena, comme tant d’autres infrastructures civiles, est endommagée par les combats en août 2014. Les milices russes ont annoncé la « nationalisation » de la Donbass Arena et interdit l’accès au stade.
Le Shakhtar est contraint de fuir la guerre, d’abord à Lviv, puis Kharkiv et enfin à Kyiv, où il joue au stade olympique.
A Kyiv, le Shakhtar s’implique dans la vie sportive de sa ville d’adoption, notamment au travers d’un partenariat avec le Lokomotiv Kyiv, l’un des plus anciens club omnisport d’Ukraine évoluant en 2e division de football.
En 2022, la Russie lance sa guerre d’agression à grande échelle et attaque l’Ukraine entière.
Le Shakhtar subit DE NOUVEAU la guerre et les bombardements, comme tous les ukrainiens.
Le 23 janvier 2024, à 7h30 du matin, le stade du Lokomotiv est détruit par un missile russe. Le bilan d’1 mort et de 4 blessés graves aurait pu être encore plus dramatique l’attaque ayant eu lieu seulement quelques minutes avant l’arrivée des nombreux enfants s’y entraînant !
Parmi les 800 enfants accueillis par le Lokomotiv de Kyiv, près de la moitié ont fui l’agression russe dans les territoires temporairement occupés et notamment Marioupol.
Oleksandr Yegorov, le directeur du Lokomotiv, appelle à empêcher les athlètes russes de participer à toute compétition internationale et notamment aux Jeux Olympiques de Paris.
Aucun sportif ukrainien ne s’entraîne dans de bonnes conditions : en plus du danger et de l’anxiété, les stades, gymnases ou piscines sont aussi visés. Beaucoup ont perdu des proches. C’est le cas de Dmytro Riznyk, gardien du Shakhtar, dont le frère est mort en défendant son pays.
Les sportifs russes, eux, non seulement soutiennent cette guerre et sont des instruments de la propagande russes mais bénéficient en plus des meilleures conditions d’entraînement.
Il est donc injuste de les laisser participer aux compétitions internationales, notamment aux Jeux Olympiques de #Paris.
Tant que les bombes russes continueront de pleuvoir sur l’Ukraine, les athlètes russes et biélorusses n’auront pas leur place aux Jeux olympiques de Paris. Nous ne laisserons pas la Russie transformer #Paris2024 en jeux du sang.
#BloodGames2024