Nous nous rendons à Kalynivka, petite ville ukrainienne à deux heures de train au sud-ouest de Kyiv. L’hôpital local, fierté des habitants, va recevoir deux générateurs financés par la commune française de Sainte-Menehould. Nous avons donc rendez-vous avec le maire, qui nous accueille chaleureusement dans son bureau.
Le 24 février, Kalynivka est à 250km des premières troupes russes. Pourtant, de toute l’Ukraine, c’est ici que frappent les premiers missiles, qui visent la garnison de la ville et font 2 morts et 28 blessés parmi la population. La ville pourtant éloignée des combats a vécu la guerre, et le revaut à « sa » brigade partie au front – le maire nous montre les photos des véhicules, denrées et vêtements chauds envoyés par les habitants à leurs soldats. La ville de 18 000 habitants compte déjà 56 martyrs et un héros de l’Ukraine.
Les habitants ont perdu l’électricité pendant des jours durant, mais ça n’empêche pas nos interlocuteurs d’exhiber cet optimisme et fierté locale caractéristiques de la résilience ukrainienne. La région connue pour ses fertiles terres noires est fière de son agriculture et de son élevage. Le maire nous exprime toute la reconnaissance de Kalynivka pour les habitants de Sainte-Menehould, et leur joie de se savoir soutenus dans l’épreuve. En effet, Kalynivka accueille également un millier de réfugiés de l’est du pays, qui s’ajoutent aux charges pesant déjà sur les ressources de la commune.
C’est dans cette région, dont l’emblème promet soleil et cerises et où commence la fameuse plaine d’Ukraine, que ce nouveau partenariat contribuera à la présence de la France en Ukraine et la connaissance de l’Ukraine en France.