Aujourd’hui, une cérémonie s’est tenue au camp d’extermination d’Auschwitz-Birkenau en Pologne, pour marquer le 80e anniversaire de sa libération par l’Armée soviétique.
Ce lieu, qui incarne l’horreur de la Shoah, rappelle que six millions de personnes ont été exterminées par les nazis pendant la Seconde Guerre mondiale, dont 1,3 million dans ce camp.
Pour honorer la mémoire des victimes, des chefs d’État et de gouvernement du monde entier se sont réunis aux côtés de rescapés des camps de la mort. Ensemble, ils ont souligné l’importance de préserver la mémoire collective afin de transmettre les leçons du passé aux générations futures.
Le survivant Leon Weintraub lors de la cérémonie de commémoration –
Cette commémoration fait écho à la souffrance des plus d’un million de Juifs ukrainiens, qui ont été assassinés dans les camps de la mort ou lors de massacres, notamment celui de Babi Yar, où des milliers d’hommes, de femmes et d’enfants ont été brutalement exécutés.
Les représentants officiels de la Russie ont, quant à eux, été exclus. Cette décision s’inscrit dans un contexte de condamnation internationale de la guerre d’agression menée par Moscou contre l’Ukraine, mais aussi des accusations de crimes de guerre portées contre Vladimir Poutine, sous mandat d’arrêt de la Cour pénale internationale.
« C’est un anniversaire. Nous nous souvenons des victimes, mais nous y célébrons aussi la liberté. Il est difficile d’imaginer la présence de la Russie, qui ne comprend manifestement pas la valeur de la liberté », a déclaré Piotr Cywiński, directeur du musée d’Auschwitz.
En cette journée de mémoire, l’évocation des horreurs du passé bouleverse d’autant plus que la guerre d’agression russe se déroule sous nos yeux sur le sol européen…